Souvenez-vous de notre dernier article sur les célébrités du collège. Avez vous trouver la réponse a l’énigme ? Vous n'avez toujours pas trouvé ? C'est……


FAFAPUNK !!!



Fafapunk (Fabrice pour les intimes) est un ancien élève du collège des Balmettes qui a réussi à vivre de sa passion : le SLAM!!!

Reconnu dans le milieu, c'est un artiste très très sympathique et gentil que nous avons eu la chance d' interviewer. D'une grande simplicité, il a accepté de répondre à nos questions, de revenir sur sa scolarité aux Balmettes, de nous présenter son métier, et nous avons même eu droit à un morceau de SLAM.


N'hésitez pas aller sur son site : http://fafapunk.com/, vous découvrirez en autres de nombreuses vidéos et textes de ce super artiste.


Nous allons vous présenter l'interview de Fafapunk de deux manières : soit en audio (mais le son n'est pas très fort) soit en version écrite ci-dessous.

Attention, c'est parti!

interview de Fafapunk.wav
Fichier Audio Wave 3.3 MB

LittleNews : Bonjour ! Merci d’être venu, nous sommes contentes que vous ayez pu vous libérer. On vous en remercie.

Fafapunk : Ca me fait plaisir aussi

 

LN : Moi, c’est Alexandra, moi c’est Charlotte. Nous sommes élèves au collège des Balmettes, et on participe à l’activité « Journal du collège ». Nous avons réalisé un article sur vous sans dévoiler votre identité, et maintenant on fait la suite, pour que nos lecteurs puissent vous découvrir.

FP : Avec grand grand plaisir.

 

LN : Ils vont découvrir votre identité et les réponses de l’interview.

FP : OK.

 

LN : Si vous voulez bien, on va commencer. Comment trouviez-vous le collège avant ?

FP : Dans mes souvenirs, c’était comme maintenant. Je revois les mêmes salles, tout pareil. Super souvenir du collège. Donc, en fait, c’est un grand plaisir de revenir ici.

 

LN : Et vous étiez un bon élève à l’école ?

FP : Oui, je me débrouillais bien. J’aimais bien l’école. Je ne travaillais pas trop et j’avais de bonnes notes, parce que je devais bien écouter sûrement. Je travaillais comme il fallait, je faisais mes devoirs, tout ça, c’était cool.

 

LN : Quelle était votre matière préférée au collège ?

FP : Alors sans hésiter, le sport ! Même si j’aimais bien les autres matières, le sport c’était là où on pouvait essayer des choses, où on pouvait se tester. On jouait en équipe, avec des gens qu’on ne connaissait pas trop. Le sport c’est vraiment la chose dont je me rappelle du collège. Il y avait le sport au collège, mais aussi en dehors du collège, et c’était une grosse partie de ma vie, c’était super chouette.

 

LN : Il y a des professeurs qui vous ont marqué au collège ?

FP : Oui, sport, donc M. Blanquet. C’est le prof dans tous les profs que j’ai eu au cours de ma scolarité qui a fait que… En fait, il nous a permis d’être juste nous même. On arrivait à s’exprimer, il nous respectait, on pouvait proposer des choses. Pour moi, c’était le number one, et c’est toujours le number one parce que je sais qu’il est encore là. C’est toujours un prof super, j’en suis sûr.

 

LN : Quelles sensations cela vous procure de revenir dans le collège ?

FP : C’est drôle en fait, parce que comme je vous dis, cela n’a pas changé au niveau des locaux, sauf que moi j’ai grandi et que je vois les choses un peu différemment. Et puis ça me fait plaisir de voir qu’il y a des élèves comme vous qui sont motivées pour faire des interviews. Cela donne beaucoup d’espoir.

 

LN : Maintenant on va passer sur des questions au sujet du slam que vous pratiqué. Pourquoi avez-vous choisi Fafapunk, pourquoi ce nom ?

FP : Fafapunk… Moi, quand j’ai commencé à écrire des textes, je ne savais pas que c’était du slam, de la poésie, du rap…J’ai commencé au collège, pendant les cours, quand j’avais fini mes exercices, et à l’époque, j’écoutais beaucoup de musique punk avec des copains. Et je voulais faire un peu comme les poètes, je voulais signer mes textes à la fin, je ne savais pas trop pourquoi. Comme on m’appelait Fafa, c’était mon surnom comme je m’appelle Fabrice, j’ai juste mis Fafa et j’ai rajouté Punk parce que je n’avais pas d’idée. Et c’est resté comme ça. On m’a appelé Fafapunk pour rigoler un petit peu, et puis c’est resté et devenu mon nom de scène maintenant.

 

LN : Pourquoi avez-vous choisi le slam ?

FP : Je ne sais pas trop. Parce que j’aimais bien écrire effectivement, mais j’aimais aussi bien dire ce que j’avais écrit, le raconter aux gens. Et le slam permet simplement de faire ça, c’est-à-dire de raconter ce qu’on a envie aux gens. C’est une belle rencontre le slam, c’est comme si c’était logique en fait. Le slam existait, on pouvait lire ses textes. J’ai sauté sur l’occasion et j’en ai profité. Quand j’ai commencé à écrire au collège, je ne savais pas que j’écrivais de la poésie, ou quoi que ce soit. J’écrivais juste. C’est après que j’ai compris que ça pouvait être dit en slam.

 

LN : Et avant de débuter le slam, vous faisiez déjà de la musique plus jeune ?

FP : Pas du tout. Je n’étais pas du tout musicien ou quoi que ce soit. Je faisais un peu de guitare électrique comme tout le monde, dans mon coin. Mais sinon, je ne faisais pas de musique. Mais mes copains, eux, faisaient de la musique, et ça c’était cool !

 

LN : Vous avez toujours eu envie de faire du slam ?

FP : Non. Quand le slam a été un peu médiatisé en France, j’ai vu un film sur le sujet. Avant ça, je ne savais pas ce que c’était, et puis moi, je voulais juste écrire des textes, peu importe la forme. Que ce soit du slam, du rap, peu importe. Je ne me suis jamais dit plus jeune « je veux faire du slam » ; c’est venu comme ça.

 

LN : Est-ce que vous avez fait du slam votre profession ?

FP : Oui. Ça fait depuis 2009 que je vis du slam. C’est assez cool de pouvoir vivre de quelque chose qui vous anime. Chaque fois que je me lève, je suis vraiment content. J’ai envie de me réveiller le matin pour pouvoir lire mes textes, je trouve que c’est une chance, et aujourd’hui j’en vis.

 

LN : Vous donnez beaucoup de concert ?

FP : Je donne des concerts, après beaucoup de concerts je ne sais pas à partir de combien c’est. Mais je partage mon temps entre les concerts et les ateliers. Après je joue dans d’autres spectacles aussi, mais oui, je me produis assez souvent. Ça permet de continuer à travailler un peu ma voix et c’est chouette.

 

LN : Vous avez connu le slam par vous-même ou c’est quelqu’un qui vous l’a fait découvrir ?

FP : J’ai découvert ça par un film qui s’appelle SLAM, que j’avais vu et emprunté chez un pote qui l’avait dans sa vidéothèque. Du coup j’ai pris le film, j’ai regardé comme ça et après j’ai fait : « Ah ouais, c’est cool ! ». Et c’est comme ça que je me suis intéressé par la suite à pourquoi le film s’appelait SLAM. Là, j’ai découvert le slam.

 

LN : Ne chantez-vous qu’en français ?

FP : Qu’en français, car c’est la seule langue pas que je maîtrise, mais que j’utilise au quotidien. Donc je connais un petit peu la façon orale d’exprimer les choses. Et après, je parle un peu anglais, mais si j’essaye de slamer en anglais, je pense que ce serait une catastrophe, donc je garde le français.

 

LN : Et vous ne vous êtes jamais intéressé à jouer d’un instrument pour accompagner le slam ?

FP : Un petit peu, mais en fait je le faisais tellement mal que je me suis dit qu’il fallait mieux que ce soit quelqu’un d’autre qui le fasse, sinon cela aurait été un peu une catastrophe. Donc, je n’ai pas pratiqué plus que ça.

 

LN : Qu’est-ce que vous ressentez quand vous chantez ?

FP : J’ai l’impression d’être moi-même, d’être normal, d’être comme dans la vie de tous les jours sauf qu’il y a plus de monde qui m’écoute. Je n’au pas de pression, j’ai l’impression que c’est normal. Ça fait du bien, vraiment.

 

LN : Vous êtes déjà venu dans le collège pour animer un atelier ?

FP : Je suis déjà venu ici il y a deux ans, pendant le printemps des poètes ; j’avais fait quelques ateliers sur le temps de midi il me semble. J’avais rencontré des élèves, et on avait slamé. L’année dernière, je suis revenu aussi pour faire des ateliers avec des classes FLE (Français Langue Etrangère), et là cette année, on est reparti pour faire de nouveau un projet avec cette classe. On poursuit tout ça.

 

LN : Et vous intervenez souvent dans des collèges ou des établissements ?

FP : Oui, beaucoup. En fait, c’est une structure qui s’appelle le brise glace qui est située à Annecy, c’est aussi une salle de concert, qui s’occupe de faire venir des intervenants artistiques dans les écoles. C’est avec eux que j’avais commencé en 2009, et c’est toujours avec eux aujourd’hui que je vais dans les collèges et lycées.

LN : Qu’est-ce que ça vous fait quand vous faites découvrir le slam aux autres ?

FP : Je suis content de voir que les gens peuvent changer d’avis sur quelque chose qu’ils ne connaissent pas, parce que c’est vrai que le slam on ne sait pas vraiment ce que c’est. Quand on essaye de le définir ensemble, on comprend plus ce que c’est. Je suis content de voir que je ne suis pas le seul à penser que ça peut être bien. Ça me fait plaisir.

 

LN : Est-ce qu’il y a quelqu’un qui est votre idole dans le slam, qui vous donne encore plus envie de slamer ?

FP : Je suis absolument fan, depuis le collège, d’un artiste qui s’appelle MC Solar. Je ne sais pas si vous le connaissez, c’était un chanteur qui faisait du rap à l’époque en tout cas, et c’est en écoutant cet artiste là que je me suis mis à écrire. Ce n’est pas en lisant des livres ou quoi que ce soit, c’est en écoutant que je me suis mis à écrire. C’est donc celui qui s’appelle MC Solar qui m’a inspiré et qui m’inspire aujourd’hui.

 

LN : Vous pouvez nous chanter quelque chose ?

FP : Oui, je vais vous slamer quelque chose :

« Complètement frappé par un monde amorphe

Appelle moi Fafa, plus Punk dans mon cœur que dans mes strophes

J’écris ce que l’on vit, mais lorsqu’on vit ce j’écris

Je crains mes mots et mes récits, je suis assis sur cette comédie

Celle qui laisse place à l’hypocrisie quotidienne des relations

L’on va vers l’autre pour sa gloire et sa propre rançon

Je ne suis pas là pour faire figuration

Je préfère faire parler l’âme comme arme face à la déception ».

Un petit bout d’extrait

 

LN : Ce n’est pas un peu dur, on a regardé une vidéo de vous quand vous slamez, de parler vite et de bien articuler ?

FP : Je suis sûr que tu peux y arriver si on travaille ensemble. C’est comme tout, il faut s’entraîner. Au départ on bafouille un petit peu, et après quand on connaît quelque chose par cœur, on peut le réciter très facilement, même en faisant autre chose. C’est comme tout, c’est juste un entraînement. Donc, ça peut paraître compliqué, surtout quand ça va vite, mais en fait, si on s’entraîne, ça va. Quelque soit la discipline, c’est de l’entraînement, c’est faisable.

 

LN : Vous avez pris des cours de slam ?

FP : J’aurai bien aimé, mais à l’époque il n’y en avait pas. Le slam n’existait pas. Il n’y avait pas d’atelier où on écrivait et où on apprenait à dire bien ses propres textes. Je me suis formé, comme je vous le disais, en écoutant MC Solar et d’autres artistes de la chanson française et du rap français aussi parfois. Et j’ai essayé de comprendre par moi-même comment cela fonctionnait. Mais je n’ai pas eu de cours.

 

LN : Merci d’avoir répondu à nos questions et de vous être déplacé.

FP : Merci à vous de m’avoir invité, c’était un réel plaisir de faire cette interview avec vous.


Alors?Vous en pensez quoi de Fafapunk ?


Alexandra et Charlotte